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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 15:49

La réponse est tombée par e-mail. Un message de John, le papa de Charleston, envoyé à l'agence avec mon adresse en copie :

 

(...) We have decided that yes, we would like to have Isabelle work as our au pair.  She seems like a great person and we both enjoyed speaking with her. It sounds like she thinks she would like to work with us. So let’s move forward. (...)

 

Ca signifie que je rematche avec la famille de Charleston !!!!!!!!!

 

Wouah moment de panique. Est-ce que j'ai fait le bon choix ? L'agence m'a appelée quelques heures après, pour me demander de confirmer. J'ai annoncé la nouvelle à New York, avec un petit regret car c'était une bonne famille (et un grand regret pour eux).

 

Voilà, la procédure de rematch est à sa fin. La famille viendrait me chercher le 14 Août. La pression et les maux de tête vont pouvoir se dissiper. Je peux dire maintenant que j'ai rematché 0007

27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 13:26

Alors, où j'en étais déjà dans mon rematch, depuis le dernier billet ?.. Ah oui, j'étais sur la famille de Charleston. Je me suis laissée un petit délai de réflexion pour refuser Seattle. J’ai attendu samedi (et d’avoir reçu un autre espoir) pour appeler la maman sans regret.

 

Moi qui comptais sur New York pour faire un break avec Axelle, on a toutes les deux étaient rongées par nos recherches durant tout le week-end. Ni l’une ni l’autre n’avait amené son ordi portable. On n'a pas résisté très longtemps. Axelle a dépensé ses dollars en connexion Internet pour vérifier l’arrivée de nouvelles familles dans sa boîte à mails, et moi j’ai appelé ma Maman pour qu’elle le fasse à ma place.

 

La famille de Charleston m’avait envoyé un mail vendredi matin pour me demander l’autorisation de les appeler. Je l’ai appris trop tard. Résultat, ils n’ont pas appelé. Le lendemain (samedi), j’ai appris qu’une nouvelle famille s’était manifestée, de New York ! Incroyable. La famille vit à Lindenhurst, à une heure de New York City. Ils ont deux petits garçons de 2 ans et 5 mois. J’ai essayé de les appeler dans la journée, mais le numéro ne fonctionnait pas. J’ai alors textoté ma maman pour lui dicter le mail à leur envoyer. Je me souviens, j’étais sur la fontaine rafraîchissante, les pieds dans l’eau, à ce moment là. Dans l’après-midi, le papa m’a téléphoné. Il m’a proposé de venir en voiture jusqu’à New York City pour me rencontrer. Je passais le week-end dans l'état de New York, c’était une aubaine pour eux comme pour moi ! On s’est donné rendez-vous dimanche matin, devant notre l’hôtel. Ils ont trouvé une place pour se garer juste dans la rue. Ils étaient en train de déplier leur nouvelle poussette aussi imposante qu’un tank, quand je les ai vus. Ils m’ont semblé sympathique, Axelle a eu la même impression, elle m’a accompagnée puis m’a laissée sur le grill. On a marché jusqu’au parc, au bout de la rue (la chance qu’il y ait un parc à cet endroit là). J’ai discuté davantage avec le papa ; la maman m’a expliqué leur discipline (les timeout et les « je compte jusqu’à trois et j’éteins la tv »). Je me suis occupée quelques minutes du bébé Dylan, je lui ai chanté Ainsi font font font, quand il pleurait. Cette chanson a un pouvoir, ce n’est pas possible. Elle donne le sourire à Kate, mais aussi à Dylan ! Je lui ai mis le biberon dans la bouche. Après, j’ai joué un peu avec son grand frère Ethan. Ce sont de mignons garçons. J’ai juste eu peur de ne pas savoir m’occuper des deux en même temps. J’observais les parents, et même eux ne s’occupaient pas des deux à la fois ; quand l’un a l’un, l’autre a l’autre. Et moi je serais toute seule ??!!..

 

On est resté plus d’une heure ensemble. Puis le papa m’a libérée pour profiter encore un peu de ma copine, avant de reprendre l’avion. A la fin de l’entretien (car je le voyais comme un entretien), ils m’ont offert le job. Je leur ai alors expliqué que j’étais aussi intéressée par une autre famille (Charleston), que je voulais les rappeler avant de faire mon choix. Ils ont été compréhensifs. Bien que le papa attendait une réponse vite. Je leur ai dit mardi dernier délai.

 

J’ai relancé Charleston hier par mail car je n’ai que leur numéro de travail. La maman m’a téléphoné hier, elle m’a promis qu’elle contacterait l’agence hier soir et me tiendrait au courant au plus tard ce matin. Aujourd’hui à midi, queneni. La famille de New York, elle par contre, m’a recontactée : j’ai eu la maman au tél, pour éclaircir certains points de l’emploi du temps. Ils sont très motivés !! J’attends maintenant des nouvelles de Charleston.. ils sont mon premier choix mais eux en l'occurrence, n’ont pas l’air très motivés. Ma maman m’a conseillé d’appeler l’agence. C’est ce que j’ai fait. Kristy, ma coordinatrice, n’a reçu aucune nouvelles de la famille de Charleston. Elle a proposé de les appeler et de me tenir informée. Ca fait plus de 2 heures..

 

Tout devrait se jouer dans la journée.

26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 21:41

Pardonnez-moi l'expression, mais là c'est fort. Tellement fort, que ça devance mes aventures de New York (je m'en occupe tranquillement demain).

 

Voilà ce que j'ai trouvé ce matin sur le comptoir de la cuisine (tous les matins, je trouve une petite note pour la journée) :

 

Good Morning Isabelle

(...)

Also, the au pair that we were most interested in did not work out. She was 137 kg and I felt she could not keep up with Kate. Sooooo... we are back to looking again, which means that you have plenty of time to find a new family. I will keep you informed.

 

Et voilà ce que j'ai reçu ce soir par e-mail :

 

Hi Isabelle,
I wanted to let you know that we decided on an au pair today. I would have told you in person, but since you have off tomorrow, I may not see you in the morning. I will know more in the next few days, but I believe that she will be coming in about 5 weeks. I would like 5-7 days prior to prepare the room for her. When I know for sure her arrival date, I will then let you know.
I hope you have found a family ?
Thanks,
Kristin

 

Si j'en avais les moyens, je me barrerais bien demain.

22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 04:45

Il fallait que j'écrive un petit mot avant de décoller pour le week-end. Il y a des revirements tous les jours ici ! Ma tête n'en peut plus de réfléchir, ça sent la surchauffe des neurones quand on rentre dans ma chambre (comme pour les révisions d'exams).

 

Si je paniquais avant de ne pas trouver de famille, je panique maintenant dans le choix, car il en arrive tous les jours, depuis ma deuxième semaine de rematch.

 

- Une femme de New York m'a appelée un matin, mais s'est volatilisée ensuite.

 

- GoAupair m'a envoyé un dossier d'une famille dans le Missouri, pour un nouveau-né et une fillette de 10 ans. A la fin de l'entretien téléphonique, la maman a précisé qu'elle n'était pas sûre d'avoir assez de sous pour payer une au pair. Sympa. De toute façon, ils emménageaient dans les bois, avec des arbres et des animaux m'a-t-elle dit (c'est une famille pour toi, Vincent smiley clin d'oeil).

 

- J'ai dû éliminer le petit garçon près de San Francisco car ses parents n'ont pas de carte verte (ils sont étrangers, et sans carte verte, ils ne peuvent pas s'inscrire dans une agence). Dommage, c'était ma famille de prédilection.

 

- J'ai passé un entretien avec chacun des parents de la famille de Virginie. Ils ont appelé Kristin, ils ont appelé Beth. J'ai échangé de longs mails avec la maman. Et finalement, j'ai dit non aujourd'hui. (Trop stricts, trop d'exigences.. ça m'a fait peur.)

 

- La famille de Seattle m'a offert le job il y a 3 jours, après deux ou trois mails. Je pensais les zapper pour insouciance. Fallait voir les mails ! Elle fait fort la maman : elle m'offre le job, et dans la phrase suivante, elle me dit que sa fille m'occupera comme 6 enfants ! Ca donne envie. J'ai revu mes premières impressions quand elle m'a téléphoné hier matin. On s'est rappelé aujourd'hui, parce qu'elle avait quelques inquiétudes ; elle a pensé, entre autres, à me demander les raisons de mon rematch. Il était temps ! J'ai plus ou moins accepté la position, mais je vais me rétracter. Plus j'y pense, plus c'est une mauvaise idée. Et puis ils ne sont pas à Seattle même, mais en banlieue.

 

- Une autre famille m'a appelée ce soir (en plein quand je faisais ma couleur aggrrh). Une maman de  4 enfants qui a besoin de quelqu'un lundi. 4 enfants ?? Mais bien sûr.

 

- Je pense avoir trouvé ma famille. Le hic, c'est qu'il va falloir que je me batte pour l'obtenir. J'ai reçu leur dossier hier, mais je ne l'ai vraiment lu qu'aujourd'hui. Ils sont en Virginie Occidentale. 1e réaction : PWOUAH, l'état de Snowshoe, je ne regarde même pas !!! Aujourd'hui, j'ai googlemapelisé leur ville : Charleston.. un mini Pittsburgh. Hmm intéressant. Je creuse. J'avais mal lu les dates de naissance hier ; leurs deux garçons ont 5 ans et demi et 1 an et demi. La cerise sur le gâteau : ils ont 2 chats + un 3e recueilli, tout blanc comme mon Léo. J'ai appelé le papa ce matin, après avoir tenté la maman de Seattle qui ne répondait pas (je comptais lui dire OUI je prends le job). J'ai eu un super bon feeling avec le papa. On a bien parlé, rigolé. Il m'a envoyé des photos de suite. En y réfléchissant, je n'ai que des + dans cette famille :

+ : une belle famille qui parait stable

+ : des petits boys, dont un qui va à l'école

+ : la soeur du papa vit à Cranberry (y a des chances que je puisse revoir Beth, et Kate)

+ : je ne suis qu'à 4 heures de Pittsburgh, pour revoir mes copains les Français

+ : probablement les week-ends de libre

+ : une vraie de vraie ville, avec des gens, des magasins, des jeunes, des bus, et de la pollution

+ : un YMCA à 1 mile !!!!

+ : un 2e étage où je peux avoir mon indépendance avec chambre, salle de bain, cuisine (et playroom, mais ça ne me dérange pas, tant que je ne suis pas au sous-sol chez les araignées)

+ : des chats, dont un Léo bis (en attendant de retrouver mon vrai)

 

Je n'ai plus de doutes ce soir. J'ai dit à la famille de Seattle que je confirmerai ma réponse, mais au fond, je sais que ce n'est pas une famille pour moi. Je veux aller à Charleston, m'occuper de Jack et Brooks !! Ne reste plus qu'à les convaincre.. leur candidature est toute fraîche, ils n'ont pas bien défini encore l'emploi du temps de l'au pair, et ne sont pas certains de pouvoir m'accueillir avant Septembre. Ils viennent ce week-end à Pittsburgh, ça aurait été parfait pour nous rencontrer. Mais j'ai d'autres plans que je ne peux pas et ne veux pas chambouler.

 

J'ai annulé Toronto avec Grandmama pour me vider la tête à New York avec Axelle.

 

Il est tant que je file au lit (il est 22h passées), j'ai mon avion à 6h45 demain 0045

18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 20:50

J'ai dépassé la moitié du temps officiel d'un rematch. Ca commence à bouger, côté familles. A ce jour, j'ai trois pistes sérieuses.

 

 

1) la famille de Virginie : deux filles de 10 et 14 ans

 

La maman est Japonaise. Elle a vu mon profil sur Great Aupair, et m'a trouvée sur GoAupair (vous pouvez me voir, je suis en ligne ). C'est la piste la plus sérieuse jusqu'à maintenant car la famille est déjà inscrite à GoAupair. On s'est parlé au téléphone et échangé des mails. Son mari aurait appelé Kristin mais je n'ai eu aucun écho.


+ : le gros du job consiste à faire le taxi et la cuisine

+ : Lundi au Vendredi 14h30 - 20h, week-end OFF !!!

+ : je peux parler en anglais avec les filles (et espérer progresser)

+ : j'échappe probablement à la culture américaine de l'enfant roi

- : c'est à la campagne (mais à 30 minutes de Washington DC), ma chambre est au sous-sol, il y a des araignées et des criquets.

 

 

2) une famille en banlieue de Seattle : une petite fille de 3 ans

 

Le premier contact par l'agence !!! J'ai reçu un mail tout juste hier soir.

Emploi du temps : Lundi au Vendredi 7h30 - 17h00 (j'en déduis que j'ai mes week-end OFF).

 

+ : un seul enfant

+ : pas la campagne

+ : un jeune couple (27 et 30 ans), peut me faire rencontrer des jeunes

+ : 2 chats

- : 1 énorme chien

- : je partage la salle de bain avec la petite

- : personnalité des parents aux antipodes de la mienne (we aren't a very quiet family! We are loud and laugh a lot, ils aiment le camping)

+/- : ils se décrivent cool et faciles à vivre (si c'est pour me laisser la chambre en chantier mes jours OFF, laisser trainer les chaussettes sales dans le salon, et me donner mes horaires la veille à 23h, je préfère des parents autoritaires et maniaques).

 

 

3) la  famille de Californie, à cheval entre Sunnyvale (1 heure de San Francisco) et Seattle : un petit boy de 3 ans.

 

Je n'avais pas eu de nouvelles depuis plusieurs jours. La maman m'a recontactée hier. Ils sont Allemands et doutent de pouvoir s'inscrire dans une agence à cause de leur statut d'immigrants. Ils vont se renseigner. Ils vivent actuellement à Seattle ; la maman est sur le point de commencer un nouveau travail dans la Silicon Valley (près de San Francisco).

 

+ : un petit boy de 3 ans, mon rêve !!

+ : 2 villes attractives

+ : j'échappe à la culture américaine de l'enfant roi

- : je n'ai pas envie de me taper des heures d'avion tous les week-end, c'est signer la fin de tout espoir de vie sociale.


Voilà où j'en suis. Je me montre motivée pour chacune des familles. La première me tentait bien, mais elle a perdu un argument de choc : ma copine au pair Axelle, qui aurait été à 30 minutes en voiture, est sur le point de rematcher (elle aussi ).

  

16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 21:16

Il est 20h50, j'ai mis Kate au lit mais elle a du mal à s'endormir. Depuis 13h30, je suis seule avec elle. Kristin est passée en coup de vent pour dire bonjour à sa fille (elle était à l'étage) et pour voir le trou à la place de la dent. Kate a perdu sa dent !!! A l'école sûrement. Je l'ai un peu embêtée pour prendre en photo son joli sourire à trou, en fait ça l'amusait. Pour une enfant autiste, je la trouve incroyablement communicative. On était très complice ce soir. Elle voulait que je reste à côté d'elle. Pendant que je la bombardais de photos, elle me lançait des petits regards en souriant et en rigolant. Par moment, je ne sais pourquoi, je voyais ma petite cousine Olivia !! Ces moments là vont me manquer. You make me happy, j'ai dit à Kate.

 

Je finis par te croire, Milie. Dans cette maison, Kate est la seule personne sociable ; avec son papa, quand je le croise. Ma relation avec la maman s'est cassée depuis la "grosse discussion". J'ai été gentille dans mon blog, je n'ai pas raconté le pétage de plomb de Kristin (l'assiette balancée, la montée de décibels ponctuée de FUCKING, pour me dire de dégager). Je lui pardonnais. Mais ça reste dans ma tête, car elle n'a pas retrouvé son comportement normal, depuis. On ne se parle plus beaucoup, car on ne se voit plus beaucoup. Je ne me souviens plus d'ailleurs du dernier repas pris "en famille". Je ne sais pas quand et où mangent les gens ici. Je crois qu'ils évitent l'ambiance électrique imputée à ma présence. Je leur ai fait trop de mal.

 

Mais ils oublient que moi aussi je suis affectée par toute cette histoire. Je mets en jeu tout ce que j'ai mis dans cette année au pair, pour cette famille qui va à la dérive. Je commence à réfréner mon empathie quand je vois Kristin se jouer de moi. Vous savez qu'elle m'a mentie dimanche dernier ? Je lui avais demandé l'autorisation pour mettre des photos de moi avec les enfants sur mon profil de Great Aupair. Elle m'avait dit yes vendredi, et dimanche, elle avait changé d'avis "après en avoir parlé avec David". Lundi, j'ai demandé à David pourquoi ça le dérangeait, sachant que pour accéder aux photos, il faut débourser 60 dollars pour être membership, et que de toute façon, Kristin allait sûrement mettre des photos elle aussi. Réponse de David : il n'était au courant de rien. Après quoi, Kristin a finalement dit oui pour une photo de moi avec Kate. Vous voulez savoir le plus ironique ? Elle a payé le premium showcase  sur Great Aupair pour avoir son profil en première page ; et qui voit-on ? Kate et Lindsay en maillot de bain !!!

 

Sinon, elle m'épargne Lindsay. Heureusement, après les rumeurs qu'elle répand. Lindsay a passé toute la semaine avec ses grands-parents et son oncle. J'avais cru comprendre qu'elle revenait jeudi. Bah non, c'est samedi. J'aurais dû passer toute la journée de samedi avec elle, mais Kristin a changé mon emploi du temps, je suis OFF demain. Et je ne vais pas m'en plaindre. Parce que ça aurait été très dur d'être gentille et souriante, alors que sa mère répand que je rejette sa fille. Je ne l'invente pas, elle me l'a même écrit dans un mail (après que je la remerciais de son petit présent) : I apologize if I have been short with you. I think the combination of Michelle's move, the loss of Kate's therapy hours, and your rejection of Lindsay just made me very sad and angry. Je pense qu'elle l'a dit à l'agence aussi, étant donné les inquiétudes dont m'a fait part la maman de Virginie (l'état) au téléphone hier, quant à ma capacité à gérer des enfants plus âgés. Ca ne m'étonnerait plus de Kristin ; je l'ai déjà entendu dire à la thérapeute de Kate que j'avais décidé de partir. Moi, je croyais qu'on l'avait pris ensemble cette décision.. Vraiment, ils devraient mettre des caméras dans cette maison. C'est tout comme ça depuis une semaine. Je pourrais en faire un catalogue. Elle me provoque par derrière et garde le sourire par devant.

 

On est vendredi. Mon rematch a une semaine. Je suis à la moitié du temps officiel. Je me prépare psychologiquement à partir. J'ai acheté ma deuxième valise mercredi (noire, à pois blancs et à noeuds roses... tout moi !!!). J'ai dit au revoir à la prof et à mes copines de la piscine ce matin, au cas où je ne les reverrai pas. En principe, le billet d'avion nous attend à nos frais après 15 jours de rematch. Je dois remercier Kristin de me garder au-delà, en attendant qu'elle trouve quelqu'un. Grâce à son premium showcase, elle a dépassé les 60 contacts intéressés. Moi je n'en ai eus que 8. Je stresse. Mais j'ai peut-être le bon..

13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 21:14

Je n'en peux plus. Je ne réalise pas ce qu'il m'arrive. Je ne réalise pas que je devrai partir dans quelques jours, quitter ce lit, cette chambre frigo, cette maison, ce quartier, cette ville, cet état, ce pays, ce continent. Ce n'est pas possible, tout ne peut pas s'arrêter du jour au lendemain.

 

Le rêve a viré au cauchemar la semaine dernière. Je voudrais me réveiller, mais je sais que plus rien ne peut être comme avant, comme au premier jour.

 

(...)

 

Je viens de recevoir un mail de Great Aupair. C'est une famille dans l'Oregon. Il y a un petit garçon de 5 ans, handicapé. Il a une paralysie cérébrale. Ca me déprime rien que d'y penser. Est-ce que je serais assez forte ? Mais en même temps, un enfant comme Kate procure tellement de bonheur. Aujourd'hui, elle m'en a encore donné. En rentrant de l'école, on est allé se laver les mains ; elle faisait un drôle de bruit avec sa bouche. Je lui ai dit en anglais : Kate, qu'est-ce que tu as dans ta bouche, qu'est-ce que tu manges ? ouvre ta bouche pour voir... J'ai poussé un de ces cris d'excitation et un IT'S FANTASTIC !!!!! Il y avait une petite dent qui bougeait. Elle s'amusait avec. J'étais tellement excitée que je suis allée le dire à la thérapeute, et j'ai envoyé un message à Kristin et David. J'avais envie de le dire à la Terre entière (c'est un peu ce que je fais avec mon blog).

 

C'était mon seul beau moment de la journée. Kate a continué ses crises, l'école a écrit un mot du même genre qu'hier ; ils espèrent que ça s'améliorera demain. Je suis allée au sport, j'ai pleuré à l'aller, j'ai pleuré au retour (dans la voiture, seul moment où je me suis retrouvée seule). Parce que je réalisais que le cauchemar de la fin des States tendait vers la réalité.

13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 16:21

Je comptais empaqueter mes affaires ce matin, pour évaluer la taille de ma deuxième valise à acheter, mais finalement, ma prospection de famille m'a occupée toute la matinée.

 

- J'ai répondu positivement par mail à la famille de Virginie. J'ai relancé avec des questions.

 

- Je peux éliminer la énième famille de Californie. Après une dizaine de minutes au téléphone, il s'est avéré que la famille ne voulait pas passer par une agence. J'étais contente au final, car j'ai réussi à tenir une conversation téléphonique ! J'ai remarqué un petit accent chez la maman (j'ai tendance à mieux comprendre certains étrangers), elle parle espagnol, originaire du Mexique.

 

- Je mets la  famille de Washington, française, entre parenthèses. Le papa, chef de famille à part entière, m'a tenue une heure au téléphone ! Un vrai homme d'affaires. Il va appeler l'agence pour connaître voire négocier les coûts. Ils habitent Washington, c'est le point positif. Mais  j'ai besoin de parler anglais avant tout.

 

Restent en liste :

 

- la famille de Virginie, en pleine campagne

- la famille de Californie, près de Sacramento (2 heures de San Francisco)

- l'autre famille de Californie, à cheval entre Sunnyvale (1 heure de San Francisco) et Seattle.

 

Je vous tiens au courant de la suite.

12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 20:21

Je trouve enfin un moment pour mon blog. J'ai quelques épisodes de retard. Et pas des moindres. Je suis en train de me ronger un ongle, pendant que je cherche mes mots. Par où commencer.. par le commencement. Ces dernières semaines, je crois que ma patience à bout avec Lindsay s'est fait ressentir au travers de mes billets. Et pas que dans les billets. A force de cumuler les clashs entre Kristin et moi, avec Lindsay comme chef d'orchestre, Kristin m'a suggéré de demander conseil à l'agence. C'est ce que j'ai fait. GoAupair m'a répondu, en abordant l'option "changement de famille". WOUAO. Pour être franche, l'idée me trottait dans la tête depuis quelque temps. Au point que j'en étais mal à l'aise vis-à-vis des parents. Et voilà qu'on me tendait une perche ! Le lendemain ou le soir même, je ne me rappelle plus très bien, je me souviens juste que c'était mercredi soir de la semaine dernière : j'ai parlé à Kristin du mail de l'agence. Je n'avais rien préparé, c'est venu comme ça, après la consternable scène de Lindsay debout sur sa chaise, et de l'indifférence des parents. 

 

Mercredi soir, oui, c'est là que la rupture s'est amorcée. Après le dîner, nous avons eu la plus virulente des discussions jamais connue avant. Kristin, moi, et David retenu sur place en otage. J'avais l'impression d'être dans de la télé réalité, ou dans un mauvais sitcom. Il y a eu des cris, des pleurs, des excuses, des câlins. Le calvaire a duré près de deux heures. J'ai vu le masque de cette famille tomber, derrière j'ai découvert à quel point le problème de cette famille était profond et douloureux.

 

Je n'ai pas dormi de la nuit.

 

Jeudi matin, Kristin et David m'ont annoncé qu'ils avaient décidé d'arrêter là. Ils ont bien tourné la chose, en expliquant qu'ils ne me voyaient pas heureuse avec eux et qu'ils ne souhaitaient pas que les 8 mois restants soient ainsi. J'étais d'accord.

 

Aujourd'hui, lundi, l'ambiance est ultra tendue dans cette maison. Pour la bonne raison que le premier qui trouve un remplaçant (nouvelle famille ou nouvelle au pair) met fin au contrat. La procédure nous donne en principe 15 jours. Mais comme Kristin doute de trouver quelqu'un en 15 jours, elle me garde en sursis au-delà de ces 15 jours. Concrètement, j'ai ma place ici jusqu'au 23 juillet.

 

Je me démène comme je peux pour me trouver une nouvelle famille. Retour à la case départ. Ca fait bizarre. Je me suis réinscrite dès vendredi sur le site de Great Aupair. Ma fiche. L'agence GoAupair m'a mis en ligne aujourd'hui.

 

Pour l'instant, via Great Aupair, j'ai déjà eu plusieurs contacts :

- un quadragénaire chelou avec des jumeaux de 9 mois

- une famille de Californie, près de Sacramento (2 heures de San Francisco)

- une autre famille de Californie, à cheval entre Sunnyvale (1 heure de San Francisco) et Seattle

- une énième famille de Californie

- un quinquagénaire de Floride avec ses deux filles à s'occuper (et salle de bain à partager) et ses deux chiens

- une famille de Virginie, avec deux filles de 10 et 14 ans

- une famille de Washington, française, avec trois filles de 2, 6 et 12 ans.

 

J'espère avoir d'autres contacts très vite par l'agence. Je me sens dans l'urgence. Dépassée par les événements. J'ai l'impression que c'est la course, de qui de Kristin ou de moi trouvera le premier. Par moment, j'ai l'impression qu'elle me met des bâtons dans les roues (tirant sur mes horaires, refusant que je mette des photos de moi avec les enfants sur le site). Ce soir, elle est rentrée en m'offrant un petit cadeau, du savon, sans doute pour apaiser les tensions.

 

Kate est une éponge à tensions (tu as raison Milie). Depuis la semaine dernière, elle enchaîne les crises. Aujourd'hui, même l'école a écrit : "Kate seemed upset today. She cried a lot and barely ate any of her lunch. Not sure of the reason why she was upset".

 

De mon côté, comment je gère ? Les deux premiers jours, un vrai cauchemar, en partie dû au manque de sommeil (mercredi nuit après la lourde discussion et jeudi nuit à cause de la souris). Je me suis ressaisie ensuite, en allant voir ma chère copine Beth, et en dormant. J'essaie de rester calme et confiante, mais au fond de moi, je flippe. Il est trop tôt pour rentrer.

 

PS : Je me tracasse aussi pour mon kyste diagnostiqué à la lèvre mardi dernier, et qui est devenu tout dur depuis que le docteur l'a tripoté.