Il était temps que je mette à jour mon blog ! Que de nouvelles à raconter depuis que je me suis inscrite sur le site de "Great au pair". Mes premiers contacts sont vite arrivés. Dès le lendemain, j’ai reçu un mail d’un monsieur américain, sur fauteuil roulant. Il vivait près de San Francisco et recherchait quelqu'un pour s'occuper de lui. Deux jours après, c’était au tour d’une famille qui recherchait une au pair, jusque là rien d'étonnant… en Suisse. Bah voyons ! Je précisais bien sur ma fiche, dans l’intitulé même FRENCH MATURE AUPAIR LOVING KIDS SEEKS AMERICAN FAMILY.

Alors, je suis passée à l'attaque. 

J'ai pris les devants, en contactant moi-même les familles qui m'intéressaient. Au cours de mes recherches, je suis tombée sur la fiche de la famille de Victor, à Boston. Marrant. Ça m’a rassurée sur la fiabilité du site. Au final, j’ai passé des heures à éplucher les fiches, lire de longs blablas (en anglais) mis en ligne par les familles, pour parfois arriver à la dernière ligne et voir écrit « no agency please ». ARRGHH

Malgré ces prises de têtes interminables à vous en donner des vertiges, j’ai trouvé mon coup de cœur. Un soir, j’ai sélectionné plusieurs familles. Le lendemain, je me souviens, une seule m’est restée en tête : celle de deux petites filles, dont la plus jeune était atteinte de troubles proches de l’autisme. Et quand je suis allée consulter mes mails, miracle, elle m’avait répondu !!!!

C’était samedi dernier.

Quoi de plus revivifiant que de passer quelques jours loin de l’agitation citadine.. Direction : aux sources ! J’ai entrepris de profiter de cette attente pour faire ce que je ne pouvais faire avant : prendre la voiture (celle des parents) et rouler jusqu’au petit village de Saint Martin au coeur des Landes, où vivent mes grands-parents.

Dimanche, je me suis donc levée aux aurores, soit 7h20, mais oui c’est tôt. Et à 10h30, j’ai toqué à la porte de la cuisine, et derrière j'y ai vu ma petite mamie, tout aussi étonnée que ravie. C’est qu’elle me croyait encore à Bordeaux à cette heure-ci ! Il faut que je vous dise, ma mamie, c’est la reine de la cuisine. Je crois bien qu’elle va réussir à m’engraisser d’ici mon retour. Et je peux vous dire aussi que c’est de la vraie et bonne cuisine bio, directement issue du jardin et des cueillettes de mon papi.

Lundi matin, je l’ai accompagné dans le bois du Pouy pour aller chercher des champignons. Une première pour la parisienne ! J'ai eu l'impression de me retrouver en pleine forêt vierge, armée d’un bâton et d’une casquette kaki (non pas pour le style, mais au cas où des tiques tomberaient des branches), à me frayer un chemin entre deux buissons de petits houx. Mon grand-père m’a fait remarquer que les boules rouges du petit houx sont plus grosses que celles du houx que l’on connaît si bien. Vous ne le saviez pas, je parie. Enfin petit ou grand, ça pique pareil ! La promenade a été endurante ; il fallait monter et descendre les talus, enjamber les arbres tombés de la tempête de janvier dernier, et esquiver les branchages pour ne pas risquer de finir éborgné. Mais ce fut aussi un moment de symbiose avec la nature. Pas un indice de civilisation, on entendait le vol d’une mouche et le cri d’un pivert, mon papi et moi au milieu de ce paradis naturel. Paradis, par ailleurs, sans champignon. Le panier est resté pitoyablement vide. J’aurais été contente de rentrer glorieuse, le fruit de ma bataille champêtre en main, mon premier champignon… Apparemment, ce n’était pas le bon jour.

Et pourtant, j’ai quand même mangé des champignons ! Mon papi a persévéré le lendemain et le surlendemain, et a pu rentrer glorieux.

Ces quatre jours auprès de mes grands-parents m’ont fait beaucoup de bien, je sais qu’ils ne pourront probablement pas lire ceci, mais je voulais leur rendre hommage en leur disant bloguement, merci.