J'ai réalisé aujourd'hui que ça faisait une semaine que j'étais en Pennsylvanie. Je suis complètement déconnectée du temps, des jours de la semaine, mais je suppose qu'avec la routine de l'école des filles, je vais retrouver un rythme. C'est étrange, mais je n'ai pas l'impression de travailler. Hier, c'était mon jour "off", je suis pourtant restée à l'étage (ma chambre est au sous-sol) avec la famille.

Aujourd'hui, j'ai accompagné Kristin visiter des maisons. Quand elle m'a demandé si je voulais venir, comment que j'ai dit oui ! Ca m'amuse. Je ne savais pas qu'ils pensaient à déménager, leur maison est tellement mignonne. Mais maintenant, je comprends. Ici, on est loin de tout (Je dois avouer que je m'inquiète un peu pour mon réseau social, et pour mon orientation catastrophique en voiture si je veux bouger d'ici), et on est surtout loin des écoles des filles. C'est pour ça que l'on se lève si tôt. Le "school bus" passe chercher Kate à 6h50, elle doit avoir environ 1 heure de route, et il faut amener Lindsay à l'arrêt de son "school bus" à 15 minutes d'ici, et elle se tape 30 minutes de trajet. Autre raison : ils aimeraient une maison plus grande. Pourtant, la leur est déjà parfaite. Mais après avoir vu ces maisons, ou plutôt ces manoirs, j'ai changé d'avis. Il y a mieux !! Jamais je n'aurais penser voir de si belles maisons. Des salles de bain dans chaque chambre, des écrans plats dans chaque pièce ou presque, une salle home cinéma, un billard, une table de pingpong, une salle de sport... On en a visité une pour le fun, à 2 millions de dollars. Kristin voulait voir ce qu'ils proposaient pour ce prix. Ce n'était pas la plus grande des maisons, mais la plus luxueuse. En face de l'entrée, il y avait un piano qui jouait tout seul. Délire. J'ai pu prendre une des salles de bain en cachette.

Curieusement, ce n'était pas ma préférée. Kristin et moi on était d'accord. On a eu un coup de coeur pour une autre maison, toute aussi grande, voir plus (4 garages contre 2 pour celle au piano qui joue tout seul) et pour 1 million de moins. Matez un peu, ça fait rêver :


En fait, ces maisons sont encore trop loin des écoles. Si on se rapproche d'un centre ville, les prix doublent. Donc soit on a un manoir avec rien autour, soit on a ce que j'appelle une maison normale avec le côté pratique. La visite de ce deuxième type est prévue pour la semaine prochaine.

J'ai dit à Kristin que si elle vendait sa maison, je la réserverais pour mes parents Papa, maman, vous êtes d'accord ?

Après les maisons, on est allé faire les courses. J'ai mis les pieds pour la première fois dans un supermarché. Si j'étais étonnée des petits prix des restos, c'est tout le contraire quand on veut manger chez soi. Les paquets de gâteaux à 4 dollars ! et puis les marques discount, ils ne connaissent pas. C'est qu'il faut rajouter une taxe en plus à la caisse (l'équivalent de notre TVA je suppose). Enfin heureusement, ils ont du Nutella, du Lipton et du Brie President
J'ai pu trouver tous mes ingrédients (en faisant un 2e supermarché car le premier ne connaissait pas les lardons fumés) pour faire une tarte flambée ou Flammenküche. J'ai ainsi pu me mettre au fourneau ce soir, et ma foi, je n'étais pas mécontente du résultat ! Ils ont bien aimé, si bien qu'à nous trois, on s'est tout englouti (avec une petite bière en prime hmm).


PS : Pour ceux qui seraient intéressés par les maisons, je vous donne le site : http://www.visualtour.com/inventorygallery.asp?u=5038&mp=10000&ss=0&pt=0,1,2&s=bd&fn=rBQnhf+2r1jDR%3F8. Je serais ravie de vous avoir pour voisin.

Il ne me manquait plus qu'à vous raconter l'arrivée dans ma famille américaine. Jusqu'au dernier moment, j'avais la frayeur que mon vol soit annulé à cause de la météo. Je restais postée près du panneau d'affichage.


La neige a commencé à tomber quand j'étais à l'aéroport. Heureusement, nous avons pu monter dans l'avion mais le décollage a pris un peu de temps. Sur la piste, nous avons eu droit à un magnifique ballet de cabines perchées sur des véhicules. Elles nous attendaient, comme la cour d'un roi. Je me suis dit, est-ce pour nous tout ça ? mais oui ! L'avion s'est alors arrêté sur la piste au milieu des cabines. Elles se sont approchées de nous et ont aspergé les ailes de notre avion d'un jet puissant pour enlever la neige qui venait de s'accumuler. J'étais en totale admiration devant ces cabines quasi volantes qui contenaient un petit bonhomme à l'intérieur. Une fois ce travail terminé, les petits bonhommes à l'intérieur des cabines ont commandé d'envoyer un liquide vert. Ils se sont amusés à peindre les ailes de notre avion (peut-être le corps aussi, mais de l'intérieur, je ne voyais qu'une aile) en vert. C'est ainsi que nous avons décollé. Tout vert.

J'étais tout excitée d'arriver. J'attendais ce moment depuis si longtemps. J'avais hâte car vraiment, j'avais de bons contacts avec la maman. J'avais hâte de la rencontrer. Elle était là, avec Lindsay. Je pensais être un peu tendue, mais non, tout était naturel. Nous avons discuté un peu dans la voiture (la première fois que je montais en voiture aux Etats-Unis). Nous nous sommes arrêtées dans un resto pour rencontrer le reste de la famille, Kate et son papa, qui s'apprêtaient à partir (Kate se couche tôt), et nous avons mangé toutes les trois à notre tour, japonais !

Et puis nous sommes rentrées à la maison. Ce qui allait être ma maison pour un an. Quand j'ai vu ma chambre... vous ne devinerez jamais : la première chose que j'ai vue, c'est mon Léo. Mon petit Léo !! Il y avait toute ma famille autour. En fait, Kristin avait imprimé des photos que je lui avais envoyées, et elle les a accrochées sur un très joli support, assorti au reste de la chambre. Kristin a ajouté une petite touche chaleureuse avec un bouquet de roses roses. Je la trouve super mimi ma chambre. J'ai pu afficher d'autres photos grâce aux cadres qu'elle a mis à ma disposition. Je me suis sentie de suite la bienvenue.

Assez de mots, place aux images :

J'ai l'impression que le stage remonte à une éternité. Je suis restée à New York du lundi soir au jeudi. Si mon arrivée a été émotionnellement un peu dure, j'ai bien redémarré le lendemain. J'ai fait la connaissance d'Angie, Mexicaine, et d'Anna, Ukrainienne. Quand nous sommes descendues pour le petit déjeuner, Natalie de GoAUPAIR était déjà en bas (j'ignorais qu'elle serait là). Dès qu'elle nous a vues, j'ai compris qui elle était. Elle s'est levée, les bras grand ouverts en criant "OH MY GIRLS !!!" et elle nous a serrées dans ses bras. C'est très américain m'a dit Kristin. Ca s'appelle un "hug". J'ai trouvé son geste très chaleureux, très rassurant. C'était à l'image de ces 4 jours. Natalie nous a encadrées. Elle nous a fait visiter New York le mardi, sous la pluie. Nous avons pris le métro (je n'ai pas pris de photo, car il y a des gens bizarres un peu comme à Paris, où les touristes sont des cibles faciles). Je n'en revenais pas comme il était sale ! En fait, je n'ai pas eu une image très gratifiante de cette ville. Avec la pluie, tout était sombre (rien à voir avec l'auréole de lumière de la veille vue du ciel). Les bâtiments sont très hauts, si bien qu'on manque de tomber à la renverse si l'on cherche le sommet, et  la plupart sont de couleur marron, pas très gai. Je vous prépare un album photos, comme ça vous pourrez dire vous aussi que vous avez visité New York 



Et ça, c'est pour vous faire patienter.

Le mercredi et jeudi, c'était le stage. Pas très folichon de rester enfermé mais l'ambiance de notre petit groupe était toujours à la bonne humeur. Nous avons commencé par apprendre les soins de premiers secours avec les mannequins, que j'ai baptisés Jimmy et Tommy.

A la pause déjeuner, Natalie a commandé une pizza. Une pizza pour 4, j'ai cru que ça ferait un peu juste (si on ne tient pas compte du fait que je n'aime pas les pizzas.. Lindsay non plus d'ailleurs n'aime pas les pizzas, on va bien s'entendre !!) mais j'ai compris quand j'ai vu la tête de la pizza. Avec Angie et Anna, on est resté scotchées devant.



Ca ne rend pas super là, mais je vous garantis qu'elle était énorme.
Le reste du stage se passait sur Powert Point. J'avais un peu de mal à me concentrer après manger, je n'entendais plus que la musique de la voix de Natalie, avec l'envie de faire pause par moment, ou de changer la langue pour la version française, ou sous-titrée au moins. Le lendemain, je me suis habituée, et je l'écoutais avec plaisir. J'ai même participé, si c'est pas un exploit ! Je vous montre Natalie, notre protectrice durant le séjour.



J'ai réussi à lui faire un bisou en partant !! je crois qu'elle n'est pas très forte aux bisous... mais les hugs, c'est pas trop mon truc non plus.